mardi 14 octobre 2008

Méthodologie de dimensionnement d'une installation

    
Pour rappel, le dimensionnement d’une installation électrique consiste à faire le choix optimal des sections de câbles et des protections pour garantir un fonctionnement normal des équipements sans dégradation ou échauffement.
Pour plus de détail, consulter l’article : Introduction au dimensionnement d’une installation électrique.
    
La démarche à suivre est :
     
1- Etablir le schéma unifilaire de l’installation en notant les puissances des récepteurs, les longueurs de câbles et leurs modes de poses.
    
2- Choisir le schéma de liaison à la terre : TT, IT, ou TN .les régimes de neutre seront traités dans un article à venir. Mais il faut retenir que le SLT influence  le choix du nombre de pôles des appareils de protection et  le choix ou non des protections différentielles.
    
3- Choisir la puissance de la source à partir du bilan de puissance de l’installation, la méthode est expliqué dans l’article : Etude d’une installation – le bilan de puissance.
    
4- Déterminer le courant d’emploi Ib pour chaque départ : au lieu d’utiliser le courant nominal pour dimensionner les câbles, on utilise le courant Ib qui est l’image de la puissance réellement véhiculée par le câble.
      - Pour un récepteur final le courant Ib tient compte du coefficient   d’utilisation du récepteur donc Ib=KuxIn, ou In est le courant nominal du récepteur
     - Pour un tableau le courant Ib doit être calculé à partir de la puissance d’utilisation Pu du tableau calculée dans le bilan de puissance.
    
5- Calculer le courant admissible Iz du conducteur : le courant admissible d’un conducteur est le courant susceptible de passer dans les conditions normales sans préjudice de dysfonctionnement ou dégradation du câble .en pratique Iz est calculé à partir du courant Ib en tenant compte des contraintes du milieu ou sont posées les canalisations :
   
                                      Iz= Ib/(Km*Kg*Kt*Kc)
     
-Km : coefficient relatif au mode de pose (sur chemins de câbles, enterré, encastré dans des goulottes…).
-Kg : symbolise l’effet des courants des autres canalisations en proximité, donc fonction de leurs nombre et leurs distances de la canalisation étudiée.
-Kt : coefficient dépendant de la température ambiante.
-Kc : un coefficient de correction
La norme NFC15100 fournie des tableaux de choix de ces coefficients.
   
6- Choisir la section Sz relative au courant admissible, ce choix se fait à partir des tableaux de la norme. La section Sz n’est pas forcement la section finale à retenir, elle doit répondre à la contrainte de chute de tentions et au courant de court circuit.
     
7- calculer la chute de tension aval du câble en tenant compte de la chute de tention amont et de la résistance et réactance du câble. Si la chute de tension ne dépasse pas la limite prescrite par la norme (6% pour l’éclairage et 8 % pour les forces motrices pour un poste) donc Sz est retenue sinon il faut passer à la section juste supérieure. Puis recalculer la chute de tension.
     
8- Calculer la section de court circuit du câble Scc relatif à la contrainte thermique admissible par le câble.
   
Scc et Sz sont comparée ,la plus grande est retenue.